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Par :
Sébastien Michel

ven, 01/06/2018 - 15:34

Une migration applicative correspond généralement à une importante montée de version d’une solution informatique. Elle est fréquemment associée à la mise en œuvre d’une nouvelle plateforme technologique. De manière générale, les différents types de projets de migration, des plus simples aux plus complexes, sont : la migration isofonctionnalité, la migration avec extension des fonctionnalités pour les métiers et enfin la migration disruptive. 

Concrètement, la migration va chercher à apporter de la nouveauté allant bien au-delà des fonctionnalités liées à la nouvelle version puisqu’il s’agit notamment d’étudier d’un point de vue des processus l’apport et l’intérêt des changements à venir. Le projet de migration est alors une réelle opportunité pour remettre en question le socle technologique sur lequel reposent tout le système existant et les processus des métiers. La tendance actuelle auprès des DSI atteste de projets de migration visant à externaliser complètement les applications de l’entreprise auprès d’acteurs spécialisés et de tirer bénéfice des nouvelles technologies.

Mener à bien son projet en 5 étapes

Le cadrage

Il s’agit d’un volet technique où l’on définit l’architecture de la nouvelle plateforme. En fonction de la typologie du projet de migration, les sujets adressés lors de cette étape iront du dimensionnement des infrastructures à la définition fine des éléments de sécurité (méthodes d’authentification, règles de filtrage des flux réseau…). Il est également nécessaire d’adresser les méthodes d’accessibilité à l’application lors d’un déploiement à l’international de celle-ci. Un second chantier réalisé avec les administrateurs métiers vise à définir la stratégie de recette. On élabore un plan qui rend compte de l’ensemble des tests sur des éléments de données admis comme déterminants pour jauger de la réussite ou non de la migration. Cela permet de vérifier que la nouvelle version répond bien aux attentes. 

Le Build

Lors de la phase de construction, on met en place la nouvelle plateforme et on installe progressivement tous les environnements technologiques, les serveurs, les systèmes d’exploitation, les moteurs de base de données et les dernières versions des solutions dans le respect de ce qui a été défini dans le dossier d’architecture lors de la phase de cadrage. C’est la plus longue partie du projet, prenant la forme de séquençage dans le cas de plusieurs installations de plateformes. Cela représente la moitié du temps de projet. 

La migration des données

Cette phase correspond au passage des données du système actuel vers le nouveau système créé. Bon nombre d’opérations sont nécessaires pour rendre la donnée compatible dans la nouvelle version du logiciel. Dans le cas d’un changement du moteur de bases de données, certains travaux plus complexes de transformation peuvent être nécessaires.

La recette

Cette phase met en application le plan de tests défini et s’assure que tous les tests confirment bien l’opérationnalité des fonctionnalités. Il y a une mobilisation à la fois des équipes de l’entreprise et du prestataire IT pour corriger les éventuels dysfonctionnements. L’objectif est d’atteindre un très faible niveau d’erreur et d’identifier rapidement les régressions jugées bloquantes. 

La bascule

Durant tout le projet, le système d’origine perdure. Par conséquent, il y a le constat d’un décalage entre les données utilisées pour les tests et les données à date. Le but recherché est la réduction du temps nécessaire pour effectuer cette bascule afin d’avoir des données unifiées et d'anticiper les impacts sur l’utilisateur final. En général, il y a un enjeu sous-jacent de communication et de gestion du changement pour les entreprises. L’utilisateur final doit pouvoir bénéficier d’une communication qui lui permette de travailler de façon fluide et transparente. Pour le bon déroulement du passage de l’ancien au nouveau système, une date de bascule finale est planifiée dès les premières étapes du projet et tous les acteurs s’engagent à la respecter. Il arrive qu’il y ait en parallèle un sous-projet de gestion du changement complet afin d’anticiper auprès des utilisateurs finaux tous les changements et impacts engendrés au quotidien. 

Une bonne migration apporte donc des bénéfices multiples comme une réduction des coûts, des gains de productivité, de fiabilité ou encore de performance. Il est nécessaire de mener à bien son projet avec minutie et dans une logique industrielle pour transformer sa migration en une réussite opérationnelle. 

A propos de l'auteur

Sébastien Michel
Directeur Conseil IT pour Viareport

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