Ca va mal pour Kaspersky Lab en ce moment. L'éditeur est accusé tous azimuts de collusions avec le gouvernement russe, ce qu'il a de son côté toujours nié.

En juillet 2017, l'administration Trump a retiré Kaspersky Lab de la liste des vendeurs agréés d'équipements technologiques pour les agences gouvernementales américaines, dont, bien évidemment, l'armée. Un mois plus tard, le FIB a déconseillé aux entreprises américaines d'utiliser les solutions de sécurité Kaspersky Lab. En septembre 2017, la défense française a commencé à réduire la présence des produits Kaspersky Lab en raison des 'liens entretenus avec l'entreprise et l'état russe'.

Et la série continue...

Dans un rapport sur la cyberdéfense de la commission des Affaires étrangères du Parlement européen, dont le texte a été voté hier, les eurodéputés recommandent, au point 76 du document :  

De procéder à un examen complet des équipements logiciels, informatiques et de communication, ainsi que des infrastructures utilisées dans les institutions afin d’exclure les programmes et appareils potentiellement dangereux et d’interdire ceux qui ont été confirmés comme malveillants, comme Kaspersky Lab

Comme ça c'est dit. Kaspersky Lab est nommé cité.

Il n'en a pas fallu plus pour provoquer une nouvelle colère d'Eugène Kaspersky, qui a twitté :

Nous avons protégé l'Union Européenne depuis 20 ans, en travaillant avec les forces de l'ordre, ce qui abouti à de multiples arrestations de cybercriminels. Vue la décision prise aujourd'hui par le parlement européen, nous sommes obligés de suspendre notre coopération avec les organisations européennes.