Mauvais temps pour le fabricant de smartphones et tablettes Huawei et ses clients. Suite à un décret de l'administration Trump, qui interdit aux sociétés américaines de collaborer avec des entreprises jugées "à risque", Google a indiqué lundi 20 mai l'arrêt de ses relations commerciales avec Huawei. Pour mémoire, La Maison Blanche accuse Huawei d'être complice de l'espionnage du gouvernement chinois.

N'ayant ainsi plus de licence Android, Huawei ne peut plus installer la dernière version du système d'exploitation sur les appareils qui sortent de ses usines. Bien sûr Huawei peut se rabattre sur l'Android Open Source Project (AOSP), mais alors l'OS sera démuni des applications Google : Gmail, Maps, Chrome, etc.

Les possesseurs d'appareils Huawei ne sont à priori pas concernés par ce retrait de licence. Ils devraient continuer de recevoir les mises à jour de sécurité de l'OS et des applications. Le Google Play devrait leur rester accessible. Ceci pour les appareils Huawei mis à la disposition du public au plus tard le 16 mai. Par contre rien n'indique que la mise à jour vers Android Q sera possible.

Un sursis de 3 mois ?

Le Secrétariat au Commerce américain vient toutefois d'accorder au géant chinois un sursis en lui concédant une licence générale courant jusqu’au 19 août. D'un côté pour donner le temps à Huawei à s'adapter aux exigences de l'administration américaine, de l'autre côté pour donner le temps de s'adapter aux entreprises de télécommunication américaines qui utilisent des équipements Huawei. Dans ce contexte Google devrait continuer de fournir des mises à jour de son système d'exploitation Android aux détenteurs de smartphones Huawei jusqu'au 19 août.