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Sortie de crise : vers l'émergence de nouveaux modèles de croissance ?

Par:
jean

mer, 21/10/2009 - 12:21

Le rapport du groupe de travail sur « la sortie de crise » vient d'être remis hier à Nathalie Kosciusko-Morizet, Secrétaire d'État chargée de la Prospective et du Développement de l'économie numérique.

Le groupe de travail comprend une vingtaine d'experts et est présidé par Daniel Cohen, Professeur d'économie à l'École normale supérieure, à Paris 1 et à l'École d'économie de Paris, Directeur du Centre pour la recherche économique et ses applications (CEPREMAP).

« Les nouvelles interfaces industrie-services constituent un gisement potentiel de croissance » analyse le rapport qui se penche sur l’impact de l’IT, dans l’extrait ci-dessous.

Jean Kaminsky

Vous pouvez consulter le rapport complet  http://www.strategie.gouv.fr/article.php3?id_article=1064

Les services supplantent l’industrie, et le IT « rapproche les entreprises de leurs clients » analyse le rapport (extrait)

L’ère numérique conduit à rapprocher les entreprises de leurs clients grâce à une connaissance plus fine et plus immédiate de leurs attentes et offre de nouvelles potentialités de diffusion des biens et des services. Elle renforce l’importance de la proximité et de la valeur client, qui s’est trouvée confirmée dans la crise.

Selon un sondage TNS Sofres, la satisfaction du client et la qualité du service et des produits sont les premiers points forts et sources de croissance respectivement cités à 75 % et 65 % par les entreprises interrogées, loin devant le prix des produits et l’efficacité de la fabrication.

Dans le même temps, les mutations sociales où l’acte de consommation devient réalisation de soi et les applications nouvelles du Web 2.0 renforcent le pouvoir du consommateur, sa faculté à critiquer l’offre, à la modifier voire à la co-produire, et ses capacités d’engagement et d’autonomie (modèle wiki mais aussi consommation responsable). Ce pouvoir restauré du « consom’acteur » induit lui-même une réactivité des marques qui utilisent ces nouvelles fonctionnalités du consommateur pour entretenir un lien toujours plus étroit avec lui, et modifie, plus rapidement que par le passé, les biens et les services proposés. La satisfaction des besoins pourrait ainsi devenir le moteur d’une économie servicielle renouvelée.

Bien que difficile à quantifier dans un processus de transformation en cours, l’économie de l’usage et de la fonctionnalité à forte valeur ajoutée existe déjà. Elle est très présente dans le marché interentreprises (imagerie médicale, photocopieurs, informatique) où la vente de biens à forte technologie a cédé la place à celle d’un service autorisant une mise à jour permanente des techniques. L’économie de l’usage s’est également développée dans les télécommunications, avec la tarification des services et non des biens qui y sont associés, ou dans les services financiers avec la bancassurance. Elle prend de l’ampleur dans le commerce où elle redéfinit les marques de l’agroalimentaire ou du bricolage pour répondre à des besoins globaux d’aménagement du logement ou de santé-diététique. Elle atteint aujourd’hui le « coeur » industriel, avec les pneus vendus aux kilomètres parcourus et les véhicules en libre-service. L’économie de l’usage occupe une place encore faible mais peut voir son rôle accru par la prise en compte des contraintes environnementales.

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