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Le CEISAR interroge les DSI sur les meilleures pratiques en entreprise

Par:
fredericmazue

mer, 08/07/2009 - 14:46

Le CEISAR (Centre d’Excellence en Architecture d’Entreprise de l’Ecole Centrale Paris) centre dédié à l’architecture d’entreprise en Europe a pour vocation de formaliser les meilleures pratiques, les promouvoir et les diffuser par ses formations.

Lors de la présentation de ses derniers travaux de recherche, le CEISAR a souhaité mettre en avant les retours d’expérience de ses sponsors en soumettant au public présent (DSI, architectes et consultants) un sondage en direct sur les principes et usages pratiqués au sein des entreprises. 140 personnes ont été interrogées sur les méthodes les plus efficaces et les mises en pratique réelles. Si la grande majorité prône les bonnes pratiques, dans les faits il reste encore un long chemin à parcourir.

L’accroissement des solutions évolutives peinent à booster l’Approche Coopérative

Le CEISAR pointe les difficultés de mise en place des méthodes agiles.

57% des sondés estiment que la part des Solutions Evolutives croît aux dépens des Solutions de Commodités, de plus ils s’accordent largement sur le fait que l’approche Contractuelle est inadaptée à ces nouvelles solutions (80% des répondants).

Le CEISAR analyse deux types de Solutions, les Solutions dites de Commodités et les Solutions Evolutives. Les Solutions de Commodités sont caractérisées par leur caractère prévisible (dont les besoins peuvent être définis en amont). On note, en effet, que toutes les entreprises ont informatisé ces domaines, notamment la paye, la comptabilité, la facturation…

En revanche, les DSI sont également confrontés à la gestion des Solutions pour lesquelles il n’est pas possible de prédéfinir les besoins, appelées Solutions Evolutives. Par exemple, dans le domaine des ressources humaines, il est possible de définir les besoins d’une paye, mais il est difficile de planifier tous les besoins d’un processus de recrutement (Solution Evolutive).
Si l’approche contractuelle est parfaitement adaptée aux Solutions de Commodités, elle est difficilement applicable aux Solutions Evolutives. En effet, par définition l’approche contractuelle est caractérisée par la définition des besoins avant la mise en œuvre du projet. Elle est donc difficilement applicable aux Solutions Evolutives. Pour mettre en place ces dernières,
il est impératif de livrer des versions successives de la Solution (appelée Approche Coopérative). Dans ce cas les besoins de la Solution ne peuvent être définis au préalable, car le nombre de variables est bien trop élevé.

La grande majorité des personnes interrogées pense qu’il faudrait passer à une méthode itérative. 94% estiment qu’il est préférable de livrer des versions successives pour répondre aux besoins des Solutions Evolutives.

Réussir à allier Solution longue durée et organisation

92% des votants jugent nécessaire d’appliquer/ de penser des Solutions qui supportent des organisations différentes. Or, 50% des sondés avouent ne pas suivre cette démarche.

Alors que la durée moyenne d’une Solution est de 20 ans, l’organisation, elle, change tous les 2 ou 3 ans. Pour optimiser les Solutions, il faut donc construire des Solutions capables de supporter des Organisations différentes dans le temps ou l’espace.

Pour palier à ces difficultés, le CEISAR conseille l’utilisation de moteurs de règles/ et ou de moteurs de Workflow/BPM. En effet, les parties de Solutions qui sont fréquemment modifiées doivent utiliser des outils de configuration qui sont directement utilisables par des Acteurs Métiers. Cela permet plus de réactivité et de souplesse face aux changements de l’environnement.

82% des personnes interrogées adhèrent à cette idée et pensent que l’utilisation des règles et workflow peuvent améliorer l’évolutivité des Solutions.

Pourtant, 62% appliquent ce principe dans moins de 10% des projets, 23% dans moins de 50% des cas, et seulement 16% dans la majorité des projets évolutifs. Beaucoup d’entreprises ont expérimenté ces Solutions mais peu les ont généralisées.

La gestion d’équipe et des compétences : deux facteurs clés de succès pour la conduite de projets

Pour la majorité des sondés le chef de projet doit lui aussi maîtriser l’architecture de la Solution.
92% d’entre eux pensent qu’il serait plus efficace, dans le cadre de l’approche coopérative, que le chef de projet et l’équipe IT soient regroupés au sein d’une même équipe sous une responsabilité unique et dans un même lieu.

Dans les faits, la conduite de projet se déroule différemment. Le poids de l’organisation en place semble être un frein à la mise en œuvre d’équipes unifiées, si bien que ce qui apparaît comme une évidence pour la réussite des projets, n’est que trop rarement mis en œuvre.

39% seulement appliquent cette méthode au sein de leur entreprise.

Le CEISAR se penche également sur l’importance de la formation des équipes. Les chefs de projet sont formés à la Gestion pour répondre aux besoins des Solutions de Commodités. Pour les Solutions Evolutives, le chef de projet ne doit pas être un simple gestionnaire de contrat, il doit aussi être capable de maîtriser la Construction de l’architecture de la Solution. Nombreux sont les participants à soutenir ce précepte défendu par le CEISAR.

83% estiment que les chefs de projet doivent être formés à la gestion de projet, mais aussi à l’ingénierie afin de maitriser l’Architecture de la Solution. Pourtant, moins de la moitié d’entre eux appliquent ce principe (40%).

Pour plus d’efficacité, le chef de projet devrait diminuer le temps passé sur les tâches administratives pour se consacrer davantage à la construction et à la maîtrise de la solution. 63% des sondés partagent cette opinion.

Une Fondation commune et puissante pour réduire les charges et délais des projets

79% des personnes interrogées répondent « oui » à l’affirmation « Des Fondations puissantes permettent de réduire significativement (de moitié) charge et délais dans la construction de Solutions.

Le CEISAR défend cette idée : une Fondation puissante est la clé pour bien appliquer l’approche coopérative. En effet, la réutilisation d’une Fondation puissante garantit une Architecture de la solution modulaire pour accueillir de futurs besoins. Ainsi, la réutilisation de Fondations économise du temps, de l’argent et assure une bonne cohérence entre les différentes Solutions.

90% des sondés estiment qu’il est utile de disposer d’experts métier dans la Fondation.

Le CEISAR traitera d’ailleurs de la question lors de son prochain livre blanc. Il abordera notamment les questions suivantes : Comment mesurer la valeur apportée par la Fondation ? Quels sont les facteurs clés de succès dans la mise en place d’une Fondation ?

Site : www.ceisar.org

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