AIR, pour ‘Adobe Integrated Runtime’ est un environnement d’exécution multiplateforme (Windows, Mac, Linux), lancé par Adobe en 2008. Grâce à AIR, un développeur peut exécuter une application web en dehors du navigateur, directement sur le bureau des utilisateurs. Le fait de sortir de la sandbox du navigateur offre plus de liberté à une application AIR. Elle peut être lancée même si l’utilisateur n’est pas connecté à internet, elle peut accéder à des ressources en local (comme les fichiers du disque dur) et dispose de mécanismes réseaux plus avancés.
L’environnement AIR 2.0 embarque le Flash Player 10.1, le moteur Webkit pour rendre du HTML et une base de données SQLite (projet open source réputé pour sa légèreté et ses performances). Un développement Flash, Flex ou AJAX peut donc s’exécuter dans AIR grâce à ses différentes stacks. Le runtime connaît un succès grandissant sur le web mais aussi en entreprise. En effet, associée à des technologies Java comme LiveCycle Data Services, une application AIR peut détecter si l’utilisateur est online ou offline, et du coup synchroniser automatiquement les modifications effectuées sur les données en local avec le serveur. SalesForce.com, éditeur SaaS leader dans le CRM, utilise cette technologie pour les utilisateurs nomades de leur solution. Ainsi un commercial qui voyage en avion peut continuer de saisir de l’information dans le CRM, et celle-ci est automatiquement synchronisée avec le serveur dès qu’il se reconnecte. Adobe vient juste d’annoncer le lancement de la version 2.0 du runtime AIR et son lot de nouveautés. L’éditeur en profite pour annoncer l’arrivée du runtime sur les environnements mobiles et conserve ainsi la métaphore sur les PC. On parlera donc du Flash Player pour les applications qui s’exécutent dans le navigateur du mobile, et d’AIR esi c’est une application native (disponible sur l’Android Market Place par exemple). Cet article va détailler les nouveautés de la version 2.0 et décrire les nouvelles API desktop et mobile.
Michael Chaize
