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Par :
Jean-Pierre Carlin

mar, 03/12/2013 - 10:58

En début d’année,  à l’occasion de sa venue au Forum International de la Cybersécurité (FIC), Manuel Valls, Ministre de l’Intérieur, évoquait le futur de la politique pénale contre la cybercriminalité expliquant alors qu’il restait encore beaucoup à faire en France. Il abordait notamment la nécessité d’améliorer la coordination entre les principaux acteurs intervenant dans la cybercriminalité en France, à savoir l’OCLCITIC, l’Office central de répression des violences aux personnes, la DCRI et l’institut de recherche criminel de la gendarmerie. Par Jean-Pierre Carlin, Directeur Europe du Sud chez LogRhythm.

Cette faiblesse relative à la coordination des services spécialisés ne semble pas être propre à la France. En effet, la semaine dernière, les services de police à Londres ont annoncé avoir pour projet de déployer une « unité internationale » d’enquêteurs pour lutter contre la cybercriminalité. L’un des commissaires interrogé a alors déclaré que les forces de police traditionnelles en charge des affaires liées à la cybercriminalité n’ont pas obtenu de  bons résultats et de nombreuses victimes de cyber-crimes ont affirmé n’avoir jamais eu à faire à un agent de police.

Pour remédier à ce problème, la Metropolitan Police Service de Londres prévoit donc dans un premier temps le déploiement d’une unité de 400 enquêteurs dédiés à la lutte contre la cybercriminalité.

Jean-Pierre Carlin, Directeur Europe du Sud chez LogRhythm, commente :

« Cette nouvelle chez nos voisins britanniques montre que les autorités prennent conscience de l’importance des menaces en termes de cybercriminalité qui planent aujourd’hui sur nos sociétés. Nous avons tendance à prendre la cybercriminalité au sérieux seulement à partir du moment où nous en sommes victimes alors que nous devons en prendre la mesure bien avant car elle peut aussi bien affecter les citoyens, les entreprises que les économies ou encore les plus hautes autorités gouvernementales. »

« Il faut sensibiliser les entreprises et les encourager à signaler les cyber-crimes aux autorités compétentes bien qu’il ne soit pas toujours évident pour elles d’identifier les failles et les attaques. Dans la mesure où les cybercriminels deviennent de plus en plus habiles dans la mise en place de leurs stratégies, les attaques sont de plus en plus difficiles à détecter et par conséquent à signaler. »

« Les organismes de lutte contre les crimes traditionnels expliquent comment se prémunir contre les risques d’attaque tout comme le font les services spécialisés intervenants dans le secteur de la cybercriminalité. Non seulement il faut faire en sorte que les internautes sachent comment se protéger et rester à l’abri des attaques en ligne, mais il est également nécessaire d’encourager les entreprises à contrôler en permanence leurs réseaux comme elles le feraient avec leurs caméras de vidéosurveillance. En investiguant l’activité de leurs réseaux 24h/24 7jours/7, elles deviennent capables d’identifier un comportement anormal puis de le neutraliser. Les entreprises peuvent alors, dans une certaine mesure, aider les enquêteurs et potentiellement à arrêter les coupables. La guerre contre la cybercriminalité a été officiellement déclarée et, grâce à de telles initiatives, nous avons toutes les chances de la gagner. »

Jean-Pierre Carlin, Directeur Europe du Sud chez LogRhythm

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Jean-Pierre Carlin

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