"l’exécuter partout", voilà un des slogans de Java. Le multiplateforme a du bon et du moins bon. Cherche-t-on toujours un code unique pour toutes les plateformes, au risque d’aplanir les spécifications et de perdre en richesse native ou au contraire, faut-il adapter pour chaque plate-forme ? Cette dualité est plus réelle que jamais, notamment sur les plateformes mobiles de type smartphone. Adobe mise sur une approche unique avec Flash, alors que Microsoft, Apple, misent au contraire sur une adaptation, un développement natif. Oui, on perd en portabilité mais on gagne en fonctionnalité, en performances. Quand on développe pour un système, le développeur optera pour le langage et l’outil natif. Ce sera souvent un réflexe. Ensuite, tout va dépendre du projet, de sa nature. Si l’application n’a pas vocation à être portée, pourquoi se priver du modèle de développement de la plate-forme cible ? Et même si le projet doit être porté sur plusieurs cibles, le choix du langage ne va pas de soi. Java est loin d’être le seul candidat car le C++ redevient une valeur sûre, de même que des technologies comme Mono. Vous l’aurez compris, le multiplateforme est un sujet de plus en plus complexe et où les solutions supposées « universelles » ne le sont pas forcément. Dans ce dossier, nous allons tenter d’en savoir plus et de définir une grille de lecture du multiplateforme.
François Tonic