Loin des tumultes des grands projets open source et libres (MySQL, OpenOffice, Java, Mandriva…), les langages vivent leur vie, avancent à leur rythme. PHP fait partie de ceux-là. Malgré de nombreux remous autour de l’hypothétique PHP 6.0 et des revirements multiples, la communauté et les responsables ne se pressent pas. Revenons rapidement en arrière. L’une des grosses nouveautés de PHP était Unicode et une refonte de nombreux éléments du langage nécessitant un développement complexe et lourd engagé depuis 2005. Finalement, PHP 6 répondait bien aux attentes de langage et de performances. Et il était apparu qu’il serait plus lent, plus complexe que la v5… Finalement, la v5.3 intègre plusieurs nouveautés prévues dans la v6 : instruction goto, espaces de nom. Puis, en mars 2010, Rasmus annonce l’abandon de PHP 6… Reste maintenant à remobiliser les développements pour faire évoluer le langage sans se couper des fondations actuelles, d’où la volonté de s’appuyer sur la lignée 5.x. Même si tous les problèmes aperçus avec les ambitions de la v6 et de gouvernance ne sont pas résolus, notamment sur le support, ou non, d’Unicode. Et pour le moment, le calendrier reste vide. A priori, rien de nouveau avant mi- 2011. Mais des pistes se dessinent tout de même : épuration du langage, de nouveaux outils comme Dtrace, nouveau module CGI… Alors que se déroule une nouvelle édition du Forum PHP en novembre, nous revenons sur PHP. Et particulièrement sur quatre points : optimisation d’exécution, choix du framework, installation et déploiement de PHP sous Windows, et enfin choix du gestionnaire de contenu PHP.

François Tonic