Depuis début 2010, l’environnement cloud computing de Microsoft, Windows Azure est disponible à la commercialisation. Depuis avril, c’est l’outil AppFabric qui a été finalisé et avec Visual Studio 2010, le développeur bénéficie d’heures Azure incluses, plusieurs centaines d’heures ! De quoi, enfin s’amuser dans le nuage… Azure est une plateforme cloud complète tournant sur une infrastructure Windows Server / Hyper-V que l’on ne voit pas. Tout est automatique, le plus transparent possible pour l’utilisateur. L’objectif ? Exécuter ses applications .Net, Java, PHP, Python, directement sur Internet, ou plutôt le nuage. Il s’agit de faire le minimum de modifications à son application pour qu’elle puisse en quelques heures fonctionner sur le nuage. Azure mise sur l’interopérabilité vers les autres langages pour attirer les développeurs.
Récemment, Salesforce a annoncé pour 2010 une plateforme Java pour Force.com avec l’aide de VMware et le framework Spring. L’un des enjeux du cloud est de pouvoir exécuter le code actuel… Mais le pari est loin d’être gagné pour de nombreux langages. Azure arrive avec des SDK, des API, des services de données, de sécurité, d’administration. On dispose par exemple d’un vrai moteur de base de données relationnelle (SQL Azure), ce qui n’est pas toujours le cas dans les offres concurrentes. Le modèle de développement se veut le plus proche possible de .Net, même s’il faut tout de même considérer les contraintes et les spécificités du cloud. Mais le 100 % cloud n’est pas pour demain. L’approche S+S de Microsoft, moquée par la concurrence et désormais acceptée, permet une transition en douceur entre le modèle classique client / serveur et le cloud, et surtout, on peut ainsi mixer les composants restés chez soi et les composants sur le cloud.
Nous ne sommes qu’au début de l’évolution. Le cloud demeure un marché très jeune avec une multitude de fournisseurs et très peu d’interopérabilité entre eux. Mais l’offre se structure rapidement, même si les spécifications communes à tout le monde tardent à être discutées, elles le seront d’une manière ou d’une autre. Assurément, le cloud est un des avenirs du marché logiciel et donc du développement. Il ne faut pas céder à la fausse vérité de certains analystes qui voient d’ici 2015 un cloud computing partout. Non, le cloud restera marginal dans les 5 prochaines années (15-20 % du marché logiciel global) mais il ne fera que croître. C’est dès aujourd’hui qui faut regarder, comprendre le cloud. Soyez un développeur Azure ready ! Notre dossier du mois va vous permettre de voir le potentiel d’Azure, son modèle de développement, les aspects données, lamigration, les outils ou encore le modèle économique. Bon voyage au coeur du cloud !
François Tonic