Les « logiciels libres » ne s’arrêtent plus aux frontières du «monde libre»… Mandriva était soutenu depuis 2006 par OCAM , un Fonds Commun de Placement à Risques, qui a investi au total 3 millions d’euros dans le groupe. Mais l’exploitation restait déficitaire et l’entreprise frôlait la liquidation. Mandriva a trouvé son sauveur. Il est russe. Artur Akopyan dirige le fonds NGI (New Generation Initiative) et apporte 2 millions d’euros à la société.Mais Akopyan, ancien directeur financier de l’opérateur russe Synterra Telecommunications serait en fait soutenu, selon certains médias russes, par Leonid Reiman, ancien Ministre des communications et désormais conseiller du Président Medvedev. Il est surtout celui qui annonçait, alors ministre, en octobre 2007 : « Russia OS sera installé sur tous les ordinateurs des écoles en Russie pour 2009. Bien plus chaque élève pourra ainsi utiliser des applications produites en Russie. » Les objectifs : ne pas dépendre de l’informatique américaine, réduire le coût des licences et du piratage . Russia OS, distribution GNU/ Linux à créer, devait être testée dans 3 régions russes avant d’être installée sur l’ensemble des machines scolaires, avec un budget de 2,7 milliards de roubles (88 millions de dollars).
Jean Kaminsky